samedi 16 juillet 2011

Journal de bord, 15 juillet / Log book July 15

Jour 23. Dease Lake - Iskut
86km. 791m de gain d'élévation

Exceptionally, my blog intro will be in English today. I'll explain why soon.

This morning, I got back on the road around 8am. The sky is low and gray, but it's not raining. Somewhat cold and not windy. At breakfast, I talk to a couple who's driving south and we talk about the construction we both encountered yesterday. They tell me they drove north a few weeks ago and this should be the last roadwork I encounter on the rest on the Cassiar Highway. How come I still don't know not to trust the advice of motorists?

So I start riding south and soon after I leave town, the rain starts. I pull over to gear up and get back to pedaling. Last night, I had looked up the road profile online and I knew there would be a major hill to climb to start the day. Not long after, I get to the bottom of the hill and I start climbing. The GPS shows an elevation of 750m when I start climbing. The climb will hardly let up until I reach the summit at around 1250m. A good climb indeed.
Not too long after the hill starts, I see the sign announcing roadwork (the same roadwork that isn't supposed to be there according to the couple at breakfast). This one is quite bad. It's 3km long. It's all uphill at 8%. But the worst part is the state of the surface. It's not dirt or gravel. It's rocks. Big rocks. Up to 4" in size. And, there's no pilot truck. For my Montreal friends, it like climbing Camilien-Houde on Mont Royal, but if the pavement was covered with rocks.





I manage to climb the whole thing at a breakneck speed of 7km/h. Soon after the end of the roadwork, I see 2 familiar silhouettes on top of a hill. Cyclists! The first ones in days. I manage to catch up to one and soon after, all 3 of us are chatting on the side of the road. They are Sarah and Donny from Portland OR. And they are YMCHTAs (Yet More Cyclists Heading To Argentina). They're actually the first YMCHTAs I meet that are not Europeans. They are the nicest couple and we end up talking in the rain for close to 30 minutes.
When you tour on a bike, most cyclists you meet are going in the opposite direction. Since we all tend to travel at more or less the same rate, you don't meet many heading in the same direction. It's interesting to exchange about experiences we both had.
They also maintain a travel blog which I spent a good part of my afternoon browsing. I suggest you read it. They have taken a very similar route to mine, but they seem to be less obsessed with pictures of mountains than I am. Their web site: Spoken2ThePoint. BTW, that's the reason for the partial English post. Since we exchanged blog addresses, I figured they should at least read this part without google translate.

Sarah and Donny: if you read this, it was great meeting you. Safe travels to Argentina.

We now go back to our regular (i.e. French) program.

Après s'être quittés, je pars à l'avant et non longtemps après, j'atteint le premier sommet de la journée.





S'ensuit ensuite un long plateau parsemés de marécages et où des pancartes annoncent du bétail sur la route. Apparemment, le bétail ne sait pas lire car il brille par son absence. Le plateau commence tranquillement à descendre en pente douce jusqu'à ce que j'arrive à cette pancarte:





Wouhou! Ça va être du sport! J'en profite d'ailleurs pour suivre la recommandation et je ressers mon frein arrière, qui était devenu mou depuis quelques jours. En passant, j'adore les freins à disque sur un vélo de cycle-tourisme. C'est grandement supérieur.
La route descend en effet pendant 6 km et j'atteint par endroit des vitesses de 65 km/h. C'est d'ailleurs pendant une de ces pointes de vitesse qu'un imbécile au volant d'un immense motorisé décide de me dépasser dans une courbe. Il n'aurait quand même pas fallu qu'il attende à un endroit sécuritaire pour me dépasser! Ça aurait pu le retarder de 30 secondes dans sa journée. Les gens sont pressés en vacances! J'ai une brève vision d'une carcasse métallique fumante dans le fond d'un fossé et c'est assez pour me remonter le moral.

Arrivé en bas de la pente, je traverse le pont de la rivière Stikine qui coule au fond d'un canyon. Tout de suite après, la route remonte vers le haut du canyon. La paroi est tellement à pic que la route comprend même des lacets!





Deuxième longue montée de la journée, mais celle-ci est moins longue que la première. Arrivé en haut, je m'arrête à une halte routière et je jase avec un couple de retraités de Saint-Constant qui voyagent en Safari-Condo. La route continue à monter pendant une centaine de mètres en pente douce pour finalement atteindre un deuxième sommet à 1100 m. Ensuite, c'est la descente vers le village de Iskut. La finale est une côte qui descend sur 3-4 km à 8%. J'atteint la vitesse de 70 km/h pendant la descente!





Au village, une petite épicerie et 2 motels. Selon mon principe d'alternance, je devrais faire du camping, mais il pleut pis ça me tente pas! Maudite bonne raison, non?
Pendant une accalmie, je vais prendre une marche au bord du lac et la chienne résidante du motel m'accompagne. Ça me rappelle une auberge (Spitall of Glenshee) où on avait arrêté dans les Highland en Écosse et où le chien en résidence accompagnait systématiquement tous les touristes qui partaient en randonnée.




















Projet ambitieux demain: 150km pour me rendre aux alentours du Bell II Lodge. On verra.

4 commentaires:

  1. À la lecture de ton blogue, je me rends compte que je ne serais peut-être pas ben ben mieux que ces horribles motorisés. Il faut avoir fait du vélo pour réaliser les difficultés qu'un cycliste rencontre.

    Réjouis-toi, ton blogue m'a permis de me rendre compte de ce GROS détail, et je te promets qu'à l'avenir je ferai plus attention.

    Lâche pas dans les côtes. Ces côtes te donneront des mollets du tonnerre!

    Grosses bises. ;-)

    RépondreEffacer
  2. @Claudine : C'est correcte, on aura jamais les moyens ni l'intérêt de s'acheter un motorisé.

    @Clément : Quand tu descendais à 70 km/h, est-ce tes joues claquaient contre tes oreilles à cause de la vitesse du vent?
    À défaut de faire un jeu de mot plate comme celui de ma mère (Des "côtes" qui donnent des "mollets"...) Je t'encourage! 150km, ça c'est cool comme challenge!

    Bonne chance,

    Philippe

    RépondreEffacer
  3. Là je commence à être inquiète... 3 jours que tu n'as pas écrit... Je t'ai dit qu'après 2 jours sans nouvelles, je serais inquiète, alors j'espère que tout va bien, les mollets, le dos, pas d'ours en vue ou d'accident provoqué par un motorisé indifférent, ou encore par la rencontre avec un quelconque Choquette...

    J'ai hâte de te lire. :-)

    RépondreEffacer
  4. Ah! Les routes en lacets...

    On en a monté et descendu quelques unes pendant le voyage, la plus mémorable est la descente de Sequoia National Park vers la vallée, 40 minutes à descendre avec des lacets à 180°. Et oui, on a vu 2 cycliste qui montaient. J'ai évidemment pensé à mon grand frère en disant à Carl que tu étais peut-être en train de faire la même chose.

    Lâche pas! T'es vraiment hot! (En vélo, mais en écriture aussi) J'avoue que j'ai un peu manqué d'air en lisant ton 70km/h... J'ai arrêté de lire quelques secondes pour reprendre mon souffle. T'es un méchant malade!

    RépondreEffacer