samedi 25 juin 2011

Journal de bord

Petit compte rendu des premières journées de mon voyage.

Jour 0, 22 juin. Anchorage local. 25 km.
J'arrive à Anchorage et comme j'ai déjà mentionné, le velo est en bon état et je passe quelques heures à le remonter dans ma chambre d'hôtel. Je vais ensuite faire un road test et tout semble bien aller. Apres souper, je décide d'aller explorer la ville, après tout, le soleil se couche à 23h41. J'ai tout mon temps. J'explore donc la ville en poussant une petite pointe jusqu'à la baie. Techniquement, j'ai donc vu l'océan Pacifique avant de partir vers l'intérieur des terres.

Jour 1, 23 juin. Anchorage à Chickaloon. 126 km. 700m de gain.
Soleil. 20 C. Vent faible de dos.

Mon plus gros défi de la journée est de trouver la bonne façon de quitter la ville. La seule vrai route vers le nord est une autoroute à accès restreint. Mais pour les premiers 30 km, un piste cyclable longe l'autoroute. Je roule donc et demande conseil à un autre cycliste (je devrais dire L'autre cycliste). Finalement, une combinaison de pistes cyclables, de routes locales ou abandonnées m'amènent bien à l'extérieur de la ville jusqu'à un endroit où le seul chemin possible est l'autoroute.
Je demande conseil, mais il n'y a pas de cyclistes à qui demander. Par contre, tout le monde me conseille de prendre l'autoroute et de rouler sur l'accotement. Quand je demande "êtes-vous sur que c'est légal?" tout le monde me regarde comme si j'étais un demeuré. Il semblerait qu'en Alaska, les gens ne sont pas forts sur les contraintes, légales ou autres.
Finalement, après avoir roulé sans problème sur l'autoroute (au vu et au su d'un State Trooper), je reviens à une route normale et j'arrive à Palmer.
Après le lunch, je poursuit la route. Les collines débutent un peu après et en même temps, l'accotement disparait. Je fais le reste de la route sur une route quand même assez passante, mais où les conducteurs me laissent toujours beaucoup de place.
J'arrive finalement au très chic (hum) King Mountain Lodge et on m'offre une cabine à 25$ et c'est tout ce que ça vaut. Mais le souper est copieux, internet fonctionne et le bar a une bière locale ambrée en fut.

Jour 2. 24 juin. Chickaloon à Eureka. 83 km. 1270m de gain.
Soleil. 12-22 C. Vent faible de dos le matin. Modéré de face et de côté en après-midi.

Aujourd'hui, c'était la journée de grimpe. Je quitte le Lodge et apres 2 km, la route commence à grimper. Ca commence avec un montée continue de 10 km, avec du 5 à 10%. Le reste de la journée est à l'avenant. Monte, monte, monte, un peu de plat, descend pis monte encore. Les pires côtes ont 10%, mais chargé, c'est du sport. Finalement, un premier sommet à 2000', descend à 1000' et remonte à 3000'.
Toute la journée, je longe à ma droite une rivière aux eaux silteuses (grises et opaques) qui prend sa source au glacier Matanuska. Au delà de la rivière, une chaine de montagne spectaculaire, digne des rocheuses.
À 40km, j'arrive au glacier. Spectaculaire (voir photos). La route est à flanc de montagne et est plus élevée que le glacier.
J'arrête à un parc pour observer le glacier et me reposer. Il n'y a personne et je m'installe tranquille sur un banc. Zen. Évidemment, 2 autobus bondés de touristes arrivent à ce moment. Le premier est plein de japonais et le deuxième, plein de québécois... Bonne Sf-Jean.
Bref. J'arrive enfin au Eureka Lodge brulé, mais très content de ma journée.


Anecdotes:
Aujourd'hui, je monte une côte à 8%, pas d'accotement, bas côté très à pic et mou. Dans mon miroir, je vois du trafic qui arrive sur moi, incluant des VR. En même temps, un 18 roues arrive en sens inverse. Donc conflit, parce qu'il n'y a pas de place pour tout le monde. Bien croyez le ou non, le camion qui descendait a vu le scénario et a mis les freins en catastrophe (en descendant!) et il a même failli se faire entrer dedans par les véhicules qui le suivaient. Grosse boucane de pneu et tout. Je l'ai remercié de toutes les façons que j'ai pu.








Au lodge, il y a une station service et ce soir, un avion monoplace s'est posé sur l'autoroute et est venu faire le plein comme de rien. Apres, le pilote a soupé et est reparti, en décollant sur l'autoroute.

Autrement, les routes sont très belles avec un asphalte impeccable et la plupart du temps, de beaux accotements larges.

Les conducteurs sont très courtois. Par contre, ils comprennent pas le trip vélo. Je me suis fait dire "if you can afford to fly to Alaska, why can't you afford a car?"

Enfin, il fait toujours beau en Alaska!!! Mais je pense que mon échantillon statistique n'est pas significatif...

Demain, je descend vers Glennallen.

2 commentaires:

  1. C'est trop fou, Zonqueur!
    Out of this world!!
    Joël

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  2. Lâche pas Clément! Comme j'étais à Boulder la semaine passée, et qu'il y avait 1000+ cyclistes en ville pour je ne sais quel "happening", et que j'avais les Rocheuses dans ma fenêtre d'hôtel, ben j'ai pas pu m'empêcher de penser qu'à l'autre bout de cette petite chaîne de montagnes, il y a mon pote qui se tape la "ride" de ses rêves.

    Lâche pas, je te suis à tous les jours, et je file l'adresse de ton site à tout mon entourage que le cyclisme intéresse!

    P.S.: Y'avait rien de bon à la T.V. hier, t'as rien manqué lol

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